Le poltergeist d’Arc-Wattripont

Les faits se sont déroulés en janvier 1993, à Arc-Wattripont, une petite commune belge située non loin de Tournai.

Une maison, alors habitée par un couple d'âges mûrs, deux de leurs fils, leur fille et le conjoint de cette dernière, va être le théâtre de bien étranges phénomènes.

En effet, dans la nuit du 5 janvier 1993, les habitants de la maison, alors installés autour de la table, constatent que les objets et autres bibelots se déplacent tout seuls, sans intervention humaine. Une fenêtre double vitrage se brise, et les meubles, même les plus lourds, se culbutent. Une table de salon est même vue en train de léviter. Ils raconteront plus tard avoir eu l'impression que la maison « vibrait », comme si elle était vivante ou sous l'emprise de quelque chose.

Leur logement devenant sens dessus-dessous à cause de ces événements, la famille, paniquée et à bout, décide d'appeler les forces de l'ordre afin que ces derniers constatent également ce qu'il s'y passe.

Pendant plus de 48 heures, les dix gendarmes présents assisteront eux aussi à ces phénomènes, qui redoubleront de violences, comme si la présence de la gendarmerie n’était pas souhaitée. Les agents seront d'ailleurs obligés de se munir d'un casque afin de se protéger des projectiles.

Après avoir fouillé, en vain, la maison de fond en comble, à la recherche d'indices pouvant expliquer les faits, ou d'une possible supercherie, les gendarmes se verront obliger de quitter les lieux, le surnaturel n’étant pas de leur ressort.

Persuadé que leur maison est hantée, les Dubart décideront alors de faire appel à plusieurs médiums afin de se débarrasser des esprits malfaisants. Ces interventions n'auront aucun effet sur le phénomène, qui continuera malgré tout.

L'histoire de la maison s’étant répandue dans tout le village, et même au-delà des frontières de la Belgique, des rumeurs à propos de l'étrange phénomène se propageront, notamment celle d'une possible possession démoniaque. Les soupçons se porteront alors sur une personne en particulier.

En rupture avec sa propre famille, Éric, le petit-ami de Nathalie, la fille des Dubart, a été recueilli par ces derniers à partir de décembre 1992, soit un mois avant le début des évènements.

Cependant, le jeune homme a déclaré qu'en réalité, les phénomènes ont commencé dès son arrivée dans le logement. Il racontera avoir entendu des sortes de coups, avoir senti le lit se soulever, et avoir eu la sensation qu’une présence était dans la chambre, et ce, dès sa première nuit passé au domicile de sa belle-famille.

Lui et sa compagne changeront alors de chambre, mais les phénomènes continueront de la même manière. À tel point qu'il racontera avoir vu la table de nuit se rapprocher de lui au fur et à mesure des nuits, ainsi que d'autres objets se déplaçant dans sa direction.

Éric, qui semble être le premier à s’être rendu compte du phénomène, se soupçonne lui-même d’être possédé. Il explique, lors d'une interview, « ressentir le démon en lui », et avoir des états de transe et d'absences.

Suite à cela, la famille sera contactée par Monseigneur Patrick Meurant, un évêque de l'Église gallicane belge, qui leur proposera de les aider, en pratiquant un exorcisme sur le jeune homme. Une longue série de rituels commencera alors pour ce dernier, qui confiera plus tard avoir passé des moments très éprouvants, puisque six séances d’exorcisme seront pratiquées sur lui, chacune durant cinq ou six heures.

Éric Barbé, le beau-fils de la famille Dubart

Par la suite, les phénomènes vont diminuer petit à petit, avant de cesser définitivement.

On ne sait pas si l'exorcisme pratiqué sur Éric y est pour quelque chose, ni même si ce dernier était réellement possédé ou non.

Une autre hypothèse sera également avancée par des parapsychologues, celle de la télékinésie. Une faculté de l'esprit qui permettrait d'agir directement sur la matière, sans avoir à la toucher. Une faculté qui n'a néanmoins jamais pu être prouvée par la science.

Alors, que s'est-il passé dans cette maison d'Arc-Wattripont lors de ce mois de janvier 1993 ? Le mystère reste entier.