Media Mystere est un blog d'actualité et de reportages spécialisé dans les phénomènes inexpliqués. Il a pour objectif d'aborder divers thèmes qui touchent aux mystères, de manière générale (ufologie, paranormal, civilisations, légendes…).
18 Juillet 2019
Tout commence le 2 juillet 1947, lorsque William « Mac » Brazel, propriétaire d'un ranch situé sur une étendue désertique difficilement accessible, non loin de la ville de Corona, au Nouveau-Mexique, entend une explosion lors d'une nuit orageuse.
Le lendemain matin, ce dernier, en train de promener ses chèvres, découvre de nombreux débris qui jonchent le sol de ses terres, sur un périmètre de 80 mètres de large pour un kilomètre de long.
Si dans le secteur il n'est pas rare de ramasser régulièrement des débris de ballons météo, l'aspect des matériaux de ces objets intrigue fortement l'homme, qui décide de les montrer à la famille Proctor, ses plus proches voisins, qui se trouvent à plusieurs kilomètres de son ranch. Ces derniers lui conseillent de prendre contact avec le shérif du comté de Chaves, George Wilcox, qui à son tour décide de prévenir la base militaire de Roswell.
Le lundi 7 juillet, deux militaires, le major Jesse Marcel et le capitaine Sheridan Cavitt, qui sont envoyés sur place, récupèrent des échantillons de débris ressemblant à des bouts de caoutchouc et d’aluminium, et les rapportent à la base.
Le 8 juillet, le périmètre est bouclé, et les débris sont acheminés par camion jusqu’à Roswell, où ils seront ensuite transférés par avion aux bases militaires de Fort Worth et de Wright Field, afin d'y être examinés.
De nombreuses rumeurs courent à propos de la nature des fragments. Certains pensent en effet que les vestiges d’un vaisseau spatial ainsi que des corps d’extraterrestres auraient été trouvés par des militaires à un autre endroit.
L'armée publie ensuite un communiqué de presse, par le biais du lieutenant Walter Haut, porte-parole du Roswell Army Air Field (RAAF), dans lequel il est dit qu'elle serait en possession d'un disque volant d'origine extraterrestre. Une déclaration qui émane de William Blanchard, commandant de la base de Roswell, et qui fait couler beaucoup d'encre. En effet, la presse de tout le pays commence à arriver dans la région.
Cependant, le lendemain, les faits sont contestés par le brigadier général Ramey de la base de Fort Worth, où ont été examinés les débris, qui publie un rectificatif dans lequel il annonce que le disque volant n'est en réalité qu'un ballon-sonde. Une conférence de presse est alors organisée dans l’immédiat, où des débris facilement identifiables de l'objet sont montrés aux journalistes. La thèse du ballon est à ce moment officiellement confirmée.
Si l'affaire semble officiellement close, elle sera pourtant rouverte bien des années plus tard, en 1978, quand le lieutenant-colonel Jesse Marcel, qui rappelons-le, avait été parmi les premiers à avoir vu et récupérer les morceaux, confie lors d'une interview à l'ufologue Stanton Friedman, que ces objets étaient, selon lui, bel et bien d'origine extraterrestre.
L'homme, désormais à la retraite, explique également que les débris montrés par le général Ramey lors de la conférence de presse, et donc identifiés comme faisant partie d'un ballon-sonde, n’étaient en réalité pas ceux qu'il avait rapportés du site. Il accuse aussi les militaires d'avoir caché la découverte d'un vaisseau spatial.
Son récit sera à l'origine de nombreuses enquêtes et de livres faisant référence à la politique du secret imposé par les autorités militaires. Une méfiance qui n'a cessé de s'amplifier au fil des années, et qui est encore aujourd’hui d'actualité.
En 1994, le General Accounting Office (GAO), un organisme du congrès américain, demande qu’une enquête officielle soit menée par l'armée sur l'affaire Roswell. Le rapport de l’enquête, rendu par le colonel Richard Weaver, désigne les débris comme faisant partie d'un ballon du projet « Mogul ». Un projet classé top secret, élaboré durant la guerre froide afin de prévenir une éventuelle activité nucléaire venant de l'armée soviétique.
Ces explications ne suffiront pas à faire taire les théories autour de cette affaire.
En mai 1995, le producteur Ray Santilli affirme posséder une preuve vidéo du crash de 1947, dans lequel on peut voir l'autopsie d'un corps d'extraterrestre.
Le film, qui a été diffusé pour la première fois le 5 mai 1995 au Museum of London devant une centaine de personnes, est en noir et blanc, avec une qualité médiocre, et dure 17 minutes.
On y voit deux médecins portant des masques ainsi qu’un un cameraman, à l’intérieur d'une pièce ou est en train d’être pratiquée l'autopsie d'un corps humanoïde d'une taille d'environ 1,20 m, possédant un ventre et une tête disproportionnés, et ayant une plaie au niveau de la jambe. Le cadavre de ce dernier aurait été récupéré à bord d'une épave à Roswell, en 1947. Aucune des personnes présentes sur la vidéo n'a pu être identifiée.
Le film a fait le tour du monde et a été diffusé dans plus de 27 pays. Lorsqu'il était projeté, il était accompagné de débats, notamment sur son authenticité, et était, étrangement, la plupart du temps remis en cause par les experts en ufologie.
La vidéo aurait été achetée en 1992, à Cleveland, où Ray Santilli s’était à la base rendu afin de se procurer des bobines de la première apparition d'Elvis Presley en 1955. Jack Barnett, le vendeur de bobines, qui serait aussi un ancien cameraman de l'armée, aurait proposé à Santilli un autre film où l'on pouvait voir l'autopsie d'un extraterrestre.
Cependant, il s’avérera que les images n’étaient en réalité qu'un canular, Ray Santilli ayant avoué, en 2005, que le film était un faux, et que l'extraterrestre en question a en fait été fabriqué 12 ans plus tôt par un certain John Humphreys, avec du latex et des organes de moutons…
Quoi qu'il en soit, l'affaire du crash de Roswell continu et continuera de déchaîner les passions, malgré la version officielle de l'armée, qui parle toujours d'un ballon.